Revue de presse

Le lycée d'Aubin vise une école d'ingénieurs (décembre 2010)

Par admin aubin, publié le dimanche 19 décembre 2010 01:43 - Mis à jour le dimanche 5 février 2012 14:21

Article de La Depêche du 09/12/2010 (Guy Labro)

Le lycée d'Aubin vise une école d'ingénieurs.

 

Le lycée professionnel d'Aubin bénéficie déjà d'une solide reconnaissance dans les métiers du bois./Photo DDM. 

 

Depuis plus d'un an, le lycée d'Aubin travaille sur le projet d'une école d'ingénieurs du bois. Le président du Conseil économique et social en fait un dossier emblématique du futur schéma régional de formation.

« Un très beau projet, qui serait utile pour la région Midi-Pyrénées, l'Aveyron, le Bassin, et qui aiderait à renforcer la filière bois. » Jean-Louis Chauzy, le président du Conseil économique et social régional (CESR), ne tarit pas d'éloges sur l'idée de créer une école d'ingénieurs du bois au lycée des métiers du bois et de l'habitat d'Aubin. Il en fait même un dossier emblématique du futur schéma régional des formations supérieures en cours d'élaboration. Car, « c'est l'un des plus innovants de ce schéma ».

Une école d'ingénieurs dans le Bassin, voilà qui serait novateur et dynamisant pour le territoire. Un pied de nez à un certain pessimisme ambiant.

« Cela fait plus d'un an que nous travaillons en interne sur ce projet », informe Jean-Luc Viargues, le proviseur de l'établissement d'enseignement aubinois. « Et dès le début, nous avons eu le soutien du président du Conseil économique et social régional », note-t-il.
L'idée s'est forgée sur plusieurs constats. « Midi-Pyrénées est la troisième région française en matière de surface de forêts. Et le département de l'Aveyron est le premier de la région pour l'industrie du bois. En parallèle, on s'aperçoit que les deux écoles d'ingénieurs du bois existant en France se situent à… Épinal et Nantes », souligne Jean-Luc Viargues. Le recrutement pourrait donc s'effectuer sur plusieurs académies du sud de la France. Et pour le placement des futurs ingénieurs, pas de souci. « Aujourd'hui, tous nos élèves de la filière bois trouvent facilement du travail après leurs études. Très souvent, ils sont embauchés dans les entreprises où ils ont effectué des stages dans le cadre de leur formation », assure le proviseur.

 

Étude de faisabilité

Une étude de faisabilité du projet d'ouverture de cette école d'ingénieurs du bois doit être engagée dans les mois à venir. Elle sera financée par le Fonds d'industrialisation des bassins miniers (FIBM), le conseil régional et le rectorat étant également sollicités pour apporter leur concours.
À quand la rentrée de la première promotion ? « Il faudra quatre ou cinq ans pour que cette école se mette en place », estime Jean-Luc Viargues. Pour sa part, Jean-Louis Chauzy se veut plus optimiste. « Dans les deux-trois ans », avance-t-il. Interpellé par la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse, qu'il rencontrait la semaine dernière à Paris, sur les projets innovants de formation en Midi-Pyrénées, le président du Conseil économique et social a cité en premier celui d'Aubin. Et l'on sait que la décision de l'ouverture des écoles d'ingénieurs est prise par ce ministère. 
 

 Une filière déjà étoffée

Le lycée des métiers du bois et de l'habitat d'Aubin offre déjà une panoplie très complète en formations bois. On y trouve ainsi un bac professionnel, un BTS et une licence professionnelle. Une école d'ingénieurs (recrutement après le bac avec cinq ans d'études, ou après le BTS avec trois ans d'études) viendrait couronner cette offre. Sans oublier que l'établissement forme aussi des chefs d'entreprise. Ainsi, son proviseur rappelle l'opération réalisée lors de l'année scolaire dernière avec une dizaine d'entreprises sur la conception et la construction de maisons à ossature bois.
 

 Le chiffre : 2

Écoles d'ingénieurs bois > En France. Il n'existe aujourd'hui en France que deux écoles d'ingénieurs bois. Et aucune dans le Sud puisqu'elles sont implantées à Épinal et à Nantes.
« Le dossier du lycée d'Aubin est emblématique sur plusieurs points. Je compte bien mouiller ma chemise pour le faire aboutir. » Jean-Louis Chauzy, président du Conseil économique et social régional.
Catégories
  • 2010-2011